La 16e Conférence bretonne de l’énergie

Nouvelle méthode pour une Conférence bretonne de la transition énergétique élargie à l’ensemble des actions énergétiques et de mobilité durable

La 16e Conférence bretonne de l’énergie a réuni les acteurs de l’énergie et du climat pour faire un bilan à mi-parcours des indicateurs et des actions du Pacte électrique breton. Les nouveaux objectifs nationaux fixés par la Loi de programmation de la transition énergétique et par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la nouvelle période des Plans Climat-Air-Energie Territoriaux (PCEAT) et leur nécessaire compatibilité au futur schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), nécessitent un élargissement des travaux de la conférence pour fixer et mettre en œuvre les futures feuilles de route opérationnelles.

Instance de concertation, d’échanges et de débats (co-présidé par l’État et la Région), la Conférence bretonne de l’énergie réunit régulièrement, depuis sa création en janvier 2010, tous les acteurs de l’énergie en Bretagne autour de la question énergétique : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), élus et parlementaires, opérateurs, syndicats des énergies renouvelables, Conseil économique social et environnemental régional (Ceser), réseau économique et associatif.

 

Deux temps ont marqué cette 16e rencontre du 9 décembre 2016 à Rennes : 

Un bilan du contexte électrique breton 2016, ainsi qu’un bilan des indicateurs et des actions du Pacte électrique breton à mi-parcours (2010-2015) ont permis un tour d’horizon complet de l’avancement de la maitrise de la demande, du déploiement des énergies renouvelables et de la sécurisation des approvisionnements électriques. Ainsi, il a pu être partagé une situation en demi-teinte. Sur le plan des retards : l’inertie de la montée en charge des opérations de MDE, le tassement du développement et la nécessité d’une relance de l’éolien, l’attente des conclusions de l’enquête de la commission européenne sur le projet de centrale à gaz de Landivisiau. Concernant les projets bretons phares les plus actifs : la multiplication des plateformes de rénovations énergétiques de l’habitat, la concrétisation des énergies marines, le montage des projets smartgrids SMILE.

 

Pour estimer le chemin parcouru, RTE a présenté le bilan électrique de l’année 2015 : la Bretagne a produit 15% de ses besoins en électricité en 2015 (dont 13% via les ENR), contre 8% lors de la signature du Pacte électrique breton. La majorité de sa production électrique d’origine renouvelables est assurée par les parcs éoliens répartis sur l’ensemble de son territoire. Avec 854 MW de puissances éoliennes raccordées en décembre 2015.

 

Le second temps de la réunion a été consacré à l’annonce d’un nouveau souffle pour une dynamique de transition énergétique plus largement consacrée à l’ensemble des défis pour le climat, au-delà des seuls enjeux électriques. Il a donc été acté l’ouverture vers une gouvernance plus large en capacité de fixer des feuilles de routes ou des relais pour la mise en œuvre de solutions répondant aux enjeux multi-énergies, de mobilité durable et d’adaptation au changement climatique. Cela se traduit par l’évolution vers une Conférence Bretonne de la Transition Energétique (CBTE) dont la méthode et les outils (groupes experts) ont été énoncés.

 

En ouverture, il a été présenté la mise en place d’une démarche de mobilisation large des acteurs régionaux pour une « COP régionale » qui sera organisée en octobre 2018 sur le modèle de la COP21. Il s’agira notamment de mettre en place les bases communes utiles aux futurs grands cadres du développement durable breton (SRADDET, …). Dans un premier temps, les quatre conférences régionales (sur l’eau, l’énergie, la biodiversité, les ressources) seront donc mobilisées en « Carrefour des transitions », le 9 mars 2017, pour travailler sur la l’identification d’enjeux et d’objectifs transversaux.

 

– Téléchargez le compte rendu de la 16e CBE (à venir)